Le bluet, cette myrtille de culture du Canada était présentée comme un revenu d’appoint pour nos fermes de montagne aux terrains escarpés. Bien vite les premiers fruits ont dû rivaliser avec la brimbelle, la myrtille sauvage, mais bien vite aussi, on a compris l’importance de sa présence. Mariette Perrin a repris, en 1995, les 300 pieds existants de la plantation de ses parents.

Comment se passe une année de travail ?

En automne, après la chute des feuilles, je taille. Au printemps, j’arrache manuellement les herbes au pied des plants, je les nourris avec du compost, écorce, paillage, suivant le besoin. Je surveille régulièrement la bonne santé des plants et le fait qu’il n’y ait pas d’intrusion d’animaux, bien que cela soit parqué, ils sont malins. Après la floraison, mi-mai, on déploie les filets.

À partir de quand récoltez-vous ?

Cela se fait de plus en plus tôt... Le climat, sans doute ! Je commence à cueillir vers les 15 et 20 juin, c’est une affaire de famille. J’ai 11 variétés qui se déclinent en hâtive, mi-saison, et tardive. J’en ai aussi une variété spéciale beignets, confitures.

Que deviennent vos fruits cueillis ?

Je vais sur le marché à Remiremont et sur celui du Girmont. La transformation représente une part infime de ma production, je propose essentiellement des fruits frais, avec, en à côté sirop, confiture, cake, bluets au vinaigre. J’ai étoffé ma plantation avec des fraises, framboises, mures, cassis et groseilles. J’ai des dépôts dans les commerces locaux et les clients viennent à la maison. De revenus "bonus" pour mes parents, c’est devenu une activité vitale pour moi.

Comme celui de Marie Claudon, article proposé à Vosges matin, mais il semble que le manque de place en période estivale, soit la raison de sa non parution.