Le premier engin Kiva est né en 1933, dans le Jura, grâce à l'ingéniosité de Henri Daloz, qui a eu l'idée à l'age de 17 ans, de motoriser une faucheuse.

Il s'agit d'une machine simple et originale, à trois roues, qui peut surprendre à l'heure actuelle, où tout est ultra mécanisé et informatisé, mais qui a connu le succès dés sa sortie d'atelier. Cette machine a été fabriquée, durant 40 ans, en 5372 exemplaires. Au fil des années le chassis s'est rétréci, les roues sont devenues à pneus et plus grosses, les moteurs Bernard (à essence) se sont vus secondés par des moteurs VN (diesel), on a équipé ces engins de charrues ou autres engins agricoles, bref une véritable révolution dans le monde agricole, ou les terrains étaient quelquefois difficiles à exploiter.

Un jour Christian Berbé, de Méreille, a aperçu un drôle d'engin, chez Mr Duval à Larrière, il a appris qu'il s'agissait d'un Kiva.

Alors sa curiosité s'est faite grandissante. Il a fait des recherches et s'en est allé avec sa petite famille en vacances dans le Jura. Il a beaucoup échangé avec les personnes de la région, jusqu'à ce qu'il apprenne qu'une concentration de Kiva allait avoir lieu en septembre 2007.

Voilà notre famille Berbé repartie dans le Jura. Plus de 50 Kivas étaient livrés au public, afin de se faire admirer. Démonstration et bourse d'échanges étaient également de la fête.

C'est alors que Christian a eu un coup de cœur pour un Kiva de 1961, avec un moteur Bernard. Quelle expédition pour aller chercher ce bijou.

Isabelle, sa compagne s'est prise au jeu, et a voulu elle aussi un Kiva. Alors Internet est venu au secours de nos deux passionnés, et c'est au Val d'Ajol, plus précisément aux Chênes, qu'Isabelle a trouvé un Kiva de 1956, au ronronnement très doux qui donne des frissons.

Les deux engins sont en état de marche, il faudra cependant faire quelques points de soudure, et un bon coup de pinceau à l'engin d'Isabelle, pour que nos deux passionnés entreprennent une sortie dans la nature girmontoise, afin de valoriser un engin qui aujourd'hui, n'existe plus que dans le fond des hangars.

C'est un patrimoine qui mérite d'être remis au goût du jour. On devrait retrouver les deux engins lors de la fête des vieux moteurs en mai prochain, plus près de nous on verra le Kiva de Christian tracter le char de l'ADMR lors du défilé ajolais de ce dimanche, et ces engins iront à la prochaine concentration de Kiva dans le Jura en 2009.

Nous souhaitons longue vie à ces engins à trois roues, un peu venus d'ailleurs !