Si le temps semblait incertain, le public a sûrement craint lui aussi un peu les caprices de la météo, mais tout s'est bien déroulé malgré quelques nuages menaçants ne cédant qu'en toute fin de soirée quelques gouttes éparses, permettant de laisser apparaître un joli arc-en-ciel de clôture.

Que de souvenirs pour les uns, et quelle leçon de chose pour les autres autour du grain de blé.

Issus pour beaucoup du milieu rural, nostalgiques, nous le sommes restés. A voir le temps des journées passées où pluie et brouillard n'avaient de cesse, on se serait imaginés être à la Toussaint. Et c'était souvent après ce moment là, que l'on envisageait de "mouercher", de battre les gerbes de blé ou d'avoine moissonnées en été. Ce travail n'était pas des plus agréables : poussière, odeurs plus ou moins âcre, faisaient qu'on appréhendait un peu. Il fallait beaucoup de monde, on faisait appel aux voisins.

C'est cette tranche de travail que les bénévoles et passionnés de l'Association des marchés nous ont proposé de revivre, non pas enfermés sur les greniers, mais en plein-air, avec juste une bâche au cas où dame pluie....

Les gerbes amenées sur un "hhallat" (chariot à échelles) étaient dirigées vers la mouercherie (machine à battre),

pour être "éguèrnées" (égrenées). La paille sitôt sortie n'était pas empilée sur le "tesson de paille", situé au dessus de l'écurie, mais pour une fois remise en bottes.

Le grain était remis à la bluterie de Gérard André pour être broyé, concassé et dirigé vers une trémie avec 3 toiles différentes, une très fine de 250, une un peu moins fine et une de 1 mm. dans chaque casier on y récupère de la belle farine, une farine un peu plus grossière, la semoule et enfin le son (l'enveloppe du grain)

A leurs côtés Vincent Remy, boulanger au Thillot, a pétri boules et baguettes de pain au levain cuites dans un four portatif de Michel Sutter.

Isabelle Vincent boulangère du village conseillait les enfants dans la réalisation de manalas.

Pierre Tisserand et Noël Galmiche, deux patoisants, se sont bien entendus pour battre les épis de manière plus ancestrale : au fléau !

Jean Luc Nurdin qui aime bien sortir sa "bricole, son atelier ambulant d’affûtage, était là pour aiguiser couteaux, ciseaux et autre objets. Il nous l'a promis, il reviendra, nous vous l'annoncerons dans ce petit journal.

Côté étal, si nous ne vous en parlons pas beaucoup, c'est parce que vous avez bien compris que tout les produits proposés sont d'une qualité remarquables, ils sont issus d'une agriculture raisonnée. L'artisanat avec ses démonstrations de savoir-faire, ajoute encore un autre centre d'intérêt à ce marché qui n'en fini pas d'étonner et susciter tant de convoitise et qui a été honoré ce vendredi, par la visite de notre député qui s'est régalé autour d'une saucisse locale, la meilleure de toutes, nous a t'il dit.

Rendez-vous la__ semaine prochaine autour des vieilles mécaniques et des véhicules anciens. __ Pensez à consulter la galerie photos.