C'est après avoir attrapé la fibre d'apicultrice auprès d'un vieil apiculteur, que Stella André a décidé de tout plaquer son activité de bureau pour choyer ses colonies d'abeilles.

En 2005 elle monte son cheptel, en 2007 elle dispose de 200 ruches, certaines sont en plastics, d'autres en bois. Après un congé individuel de formation en apiculture pour décrocher un Brevet Professionnel de Responsable en Exploitation Agricole qu'elle obtient à Vesoul, elle se lance, achète des ruches, fait ses essaims, aujourd'hui, elle est à la tête de la "Miellerie Stella". Elle développe son élevage de reines afin de créer des essaims et mieux sélectionner ses races d'abeilles. L'abeille noire qui est une race locale, l'Adam est plus productive et plus douce, c'est une hybride un peu plus fragile, j'ai également une race d'abeille pour produire la gelée royale.

Mes ruches sont réparties pour moité dans les Vosges et par moitié en Haute Saône, je pratique la transhumance. Cela me permet de récolter différents miels.que je propose sur les marchés,1 fois par semaine à Plombières, + le marché de Noël, présence une semaine sur deux, en alternance, au marché du Girmont, foires, salons (salon du commerce et de l'artisanat), petits magasins, etc.

Je peux avoir au printemps du miel de pissenlits, fruitiers, aubépines, colzas, puis les miels d’acacias de tilleul, fleurs, forêt, montagne et sapin, Je récolte aussi de la gelée royale en mai. Je prélève 2 jours par semaine en respectant un calendrier très précis, qu'il pleuve, neige ou vente.

Avec les chutes de cire, je fabrique aussi des bougies et j'aime cuisiner des pains d'épices.

Je vais voir régulièrement mes "filles". Elle demande une grande vigilance. A chaque saison, il y a un travail spécifique, mi-mars, ça commence avec les pollens de saules et de noisetiers, je vérifie le couvain et j'introduis 2 cires gaufrées par ruche. Début mai, je repasse dans toutes les ruches pour maitriser l'essaimage en prélevant des cadres de couvains. Ensuite,je pose les hausses pour faire le miel. Mi-août je commence à les nourrir avec du sirop et je les traite contre le varroas. En décembre, par beau temps je les retraite à l'acide oxalique par égouttement, tout en vérifiant la nourriture.

Je ne parle pas de l'extraction et du conditionnement du miel, c'est un travail très attachant. Etre apiculteur, ce n'est pas facile, on subit le climat et la pollution.

Voila la petite histoire de Stella. Vous pouvez trouver son miel à sa miellerie aux Faings Potots. Prendre rendez-vous au 06 08 64 69 35.