Depuis plusieurs années, une famille girmontoise, durement éprouvée lors des guerres mondiales, est mise à l'honneur, afin de perpétrer ce devoir de mémoire qui nous incombe à tous.

Après lé cérémonie commémorative traditionnelle, conclue par le chant de la Marseillaise, entonné par les enfants du village, Martial Fleurot a retracé la tragique histoire de la famille Lambert.

Il a d'abord évoqué son grand père, Albert Lambert, né le 26 juillet 1881, papa d'Albertine épouse Fleurot, présente à la cérémonie, et entourée de nombreux membres de sa famille.

Albert Lambert, le 2 aout 1914 a été incorporé au 149ème régiment d'Infanterie. Il passera par les Cols de Ste Marie, du Dônon, et Ménil sur Belvite. Puis après la trouée de Charmes, le Col de la Chipotte, il ralliera l'Artois, et participera à la bataille des Flandres. Malheureusement, blessé lors d'un bombardement dans la région de Notre Dame de Lorette, (62) il aura une main coupée. Il sera alors décoré de la médaille militaire, et pensionné. C'est en mai 1929 qu'il décédera, des suites d'une santé fragilisée, suite aux événement d'Ipres, sans avoir le bonheur de connaitre sa fille Albertine...

(Albert Constant Gury, citoyen Girmontois, a été tué le 14 juin 1915, lors du combat qui se déroulait à Notre Dame de Lorette dans le Pas de Calais.)

Puis Martial Fleurot a retracé le périple de Louis Lambert, son oncle. Né le 24 janvier 1917, il sera lui aussi incorporé dans le 18ème régiment d'infanterie de la 36ème division. En 1940, il se trouve dans l'Aisne, affronte une division motorisée allemande, puis le 5 juin, une division d'infanterie allemande. Là, il sera fait prisonnier, et partira pour le stalag de Vienne en Autriche. Sa tâche consistera a construire des autoroutes. Il décédera le 10 décembre 1940 des suites de blessures lors d'un accident. C'est après deux mois de silence, que la famille Lambert recevra un courrier, envoyé de Vienne (Autriche), et rédigé en allemand. La famille d'Albertine a du se rendre au Val d'Ajol pour faire traduire le triste message, par une dame...., dont plus personne ne se souvient du nom.

Martial Fleurot a conclu ce douloureux récit, par la citation Le coeur des vivants est le plus sûr tombeau des morts.

Puissions nous toujours nous souvenir.

Sachons également que les 29 girmontois, décédés lors de la première guerre mondiale, ont leurs nom inscrits au Panthéon, d'après une liste arrêtée en 1919.