Michel Barthélémy agent technicien ONF, était en poste au Breuil, et avait en charge les forêts intercommunales du Val d'Ajol et du Girmont. Depuis Avril 2008, il a été muté en Martinique, suivant un choix mûrement réfléchi avec sa compagne Patricia.

A leur arrivée, il a fallu attendre que la maison soit restaurée, car elle était vieille et avait beaucoup souffert après le passage du cyclone Dean.

Michel raconte : côté travail, je suis reparti à zéro, les essences sont différentes, il y a un peu de sylviculture à l'intérieur de l'ile, les forêts du littoral sont sèches et rabougries. Le mahogany, est un arbre à grande feuille, bon pour la menuiserie, ça ressemble un peu au chêne, mais le bois est rouge. Là-bas, on ne coupe que 2000 mètres cubes de bois par an, contre 12 000 sur le territoire du Val et du Girmont. Il n'y a que 3 exploitations forestières. L'ONF a en charge l'entretien des sentiers de randonnées, des plages, et des équipements qui s'y rapportent, tables bancs, sanitaires. Ces travaux sont financés par l'Etat et la Région.

L'ONF est chargée des travaux de défrichement à vocation agricole, pour pour y construire une maison. Les acteurs économiques de la Martinique sont essentiellement des Békés, des colons implantés de longues date. Les bornes sont enfouies sous la végétation, il y a de gros soucis de délimitation, avec occupation illégale du domaine de l'Etat.

La Martinique a une superficie de 1100 Km² (6 fois plus petite que les Vosges), elle se trouve à 120 km de la Guadeloupe. Les axes routiers principaux sont corrects, mais les secondaires souvent bétonnés, sont moins bien entretenus. Le relief est très accidenté, on ne parle pas en km, mais en temps.

On retrouve les mêmes magasins qu'en métropole, mais c'est plus cher.

L'industrie tourne autour de la banane et de la canne à sucre. Il y a du petit maraîchage, de belles fleurs et arbustes floraux, quelques vipères, il tombe entre 4 et 5 mètres d'eau par an, surtout de juillet à novembre, c'est bien ventilé, les alizés aident à supporter le chaud, le sable est blanc, dû au corail, au sud, et d'un noir volcanique au Nord. Celui de La Montagne Pelée est en sommeil depuis 1930, il culmine à 1397 mètres.

Voilà une belle leçon de géographie donnée par Patricia et Michel, venus en séjour quelques semaines dans leurs Vosges d'origine. Ils vont repartir pour 2 années. Ils se sont fixés un séjour hors métropole de 4 à 5 ans. Alors si vous allez en séjour là-bas n'hésitez pas à leur rendre visite ! Ils seront heureux de vous accueillir dans leur maison où les balisiers agrémentent joliment la vue en toutes saisons !