Mme Juliette Fleurot grande absente, pour raison de santé, au moment de la pêche de son ex étang, devenu intercommunautaire depuis 2004, veut bien se souvenir un peu de l'histoire de ce lieu.

Cet étang appartenait aux moines. A la révolution il a été vendu à un Remy. ''Quand on achetait un bien des moines, on était excommunié ! nous dira t'elle.

Ce Remy a eu une fille Delphine, qui a épousé Mr Fleurot de la Broche. La Broche, c'est le berceau des Fleurot rebouteux ! La liaison n'avait pas toujours été bien perçue, ils échangeaient des petits billets dans un arbre...'' ''Ils eurent plusieurs enfants : Eugène, Emile, Alphonse, Constance Ernest, Albert. Cet étang est devenu un bien Fleurot suite à une succession de la famille Remy.

Lors de certaines pêches, il est arrivé de sortir 700 truites, mais il n'y avait pas de brochet. Une pêche ne se conçoit pas sans passer la nuit à son chevet, c'est très important. Une fois, il y a eu une caleuche qui a gêné l'écoulement, il peut y avoir une grosse averse, ou autre contre-temps, il faut bien surveiller !

Il faut prendre des notes pour bien se souvenir.

La roche qui forme une ile dans l'étang a été le théâtre d'un accident dramatique en 1914. Un soldat français, qui, lors d'une permission faisait trempette dans l'eau, à cet endroit, sans trop savoir nager, s'est noyé, d'où longtemps la présence d'un drapeau tricolore à sa mémoire.

Le système actuel de vidange date d'une cinquantaine d'année. Le Villerain n'a jamais été un étang à vase, il n'est pas trop dangereux, le brochet, comme les perches sont arrivés là à notre insu. Une fois on a laissé deux ans sans eau avec du blé semé à l'intérieur, et après nous avons été tranquille avec les brochets, mais ils sont revenus : mystère...

Je suis contente de savoir que tout a bien fonctionné, j'y ai passé de si bons moments...j'y ai appris à nager, je vais me régaler avec ma belle truite !''

Merci à Mme Juliette Fleurot, de nous avoir livré ces quelques réflexions, c'est un peu aussi, une façon de l'associer à ce grand moment que viennent de vivre des centaines de personnes.

Deux années les séparent...