Les anciens ont devancé mardi gras en mangeant les grands beignets confection locale
Par Simone Manens, mercredi 12 février 2025 à 11:31 :: Animations :: #7206 :: rss
Chaque année, Georgette Arnould fait des beignets de carnaval pour les membres du Val Club
La section du Val Club du Girmont compte parmi ses membres les deux doyens du village, Marcel Balandier, né le 16 janvier 1930 au Girmont et Georgette Arnould, née le 27 janvier 1930 à Bordeaux. Elle accueille tous les membres du Val d'Ajol et du Girmont, tous les 2e mardi de chaque mois.
Au Girmont, généralement, place est laissée aux membres qui ont leur anniversaire au moment des rencontres, pour offrir le goûter. C'est ainsi que, ce mardi, Georgette, comme elle a pris l'habitude de le faire, a apporté une corbeille de beignets de carnaval, qui n'ont pas fait de pli : tout y est passé ! Marcel, lui avait apporté la boisson de la journée jus de fruits et bulles.
Les beignets de carnaval se savourent le mardi gras (40 jours avant Pâques).
Un peu d’histoire :
Tout comme la majorité des fêtes traditionnelles et gourmandes, l’origine de Mardi Gras a une signification religieuse. En effet les chrétiens, pour préparer Pâques, vivaient une période de jeûne pendant 40 jours : le Carême. La veille d’entamer ce long moment de privations, une journée d’abondance leur permettait tous les excès, tant dans l’alimentation en consommant du « gras » (d’où le nom !) que dans la tenue vestimentaire avec des déguisements (...de Carnaval évidemment !).
Et le beignet de Carnaval dans tout ça ?
L’idée de confectionner des beignets résulte tout bonnement du fait qu’il fallait consommer toutes les denrées qui ne se conserveraient pas pendant les 40 jours du Carême. Quant au mot Carnaval, il décrit l’interdiction de manger de la viande pendant la période de jeûne : "carnelevare" en latin (ôter la viande).
Depuis, si la coutume religieuse est beaucoup moins respectée, Mardi Gras est resté une vraie tradition et nos petits beignets de Carnaval en ont parcouru du chemin ! D’Est en Ouest, du Nord au Sud de la France, chaque région a sa propre appellation de beignets de Carnaval. On parle alors de bugnes à Lyon, de roussettes en Alsace, d’oreillettes en Provence, de bottereaux en Anjou, de pets de nomme en Franche-Comté, de tourtisseaux dans le Poitou, de croustillons dans le Nord… et bien-sûr de merveilles dans le Sud-Ouest.
Mais qu’importe le nom donné aux beignets de Carnaval, il s’agit toujours d’une sorte de pâte à crêpe épaisse dont la composition varie selon qu’on utilise du beurre, de l’huile ou de la crème, de la levure chimique ou de boulanger, avec comme parfum, de l’eau de fleur d’oranger, du rhum, de la vanille, du citron ou de l’anis. Georgette avait utilisé du beurre et de la crème, un petit peu de rhum et de la vanille.
Merci Georgette pour ce bon moment de convivialité offert dans la tradition, même si on était un peu en avance dans le calendrier.
Commentaires
1. Le mercredi 12 février 2025 à 13:58, par Gérard Petitjean
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