Une messe animée par les patoisants, cela demande des semaines de préparation. A partir des lectures et psaume du jour, il y a la traduction en groupe de travail. Le choix des chants est fait selon la liturgie du jour, là encore il a fallu traduire et être sûr que cela se chantait...

Tout se met alors sur papier afin que chacun puisse travailler son texte à la maison. Il faut reconnaître qu'il n'y a plus de vrais interlocuteurs pour parler patois, et lire ce qui est écrit n'est pas toujours aisé, mais chacun a bien travaillé. Les répétitions s'enchaînent !

Pour les fidèles, un feuillet avait été préparé pour qu'ils puissent chanter avec la foule, et une présentation sur écran, permettait de suivre les textes en version patois / français.

C'est le prêtre Claude Durupt qui a concélébré avec l'Abbé Leyval, une célébration eucharistique, rondement menée, où même l'épinette est venue apporter une note particulière en cette journée du patrimoine, journée bien choisie pour cette messe.

Si célébrer une messe en patois (Évangile, homélie et liturgie eucharistique sont restés en français), le Concile de Vatican II l'a autorisé en admettant toutes les langues vernaculaires, ces langues locales communément parlées au sein d’une communauté. Ce terme s’emploie souvent en opposition avec les termes de langue véhiculaire, standard, classique ou liturgique.

En persévérant un peu, on pourrait voir arriver le "Notre Père en patois dans la chapelle du "Pater Noster" à Jérusalem. Là-bas, on peut y voir la prière du Notre Père écrite dans 150 langues. Cela montre que c'est une prière universelle : les chrétiens du monde entier prient le même Père, révélé par Jésus, chacun dans leur langue, alors pourquoi pas le patois des Vosges méridionales !

Prochainement un DVD sera proposé à la vente, avec cette messe qui a été filmée par Jean Yves Barlier. Ah, ces patoisants ! Rien ne les arrête !

Un apéritif, pour tous, a ponctué ce beau moment de partage, avant de laisser ceux qui avaient réservé le repas, poursuivre la journée dans la bonne humeur.

Lè mense é coi tu dite ène foué, y moteye di Geôrmont.