Le 20 septembre 1944 l’armée américaine libérait le Girmont.

Comme elle rencontrait une légère résistance sur le plateau de Corfaing, elle dut faire usage de ses armes.

Des munitions non tirées resteront sur place. 3 jeunes du village : René Courroye, Pierre Daval et Gaston Babel ramasseront ces engins et les transporteront à l’aide d’une brouette vers un endroit loin de toute habitation afin de les enterrer.

Il y a quelques années Gaston Babel prévenait Claude Daval, (fils de Pierre), propriétaire du terrain, que des munitions de guerre étaient enterrées dans son terrain. Il lui demandait de ne pas en parler et de ne pas y toucher tant qu'il serait en vie (Gaston Babel).

Ce dépôt d’explosifs tracassait Claude Daval. Après le décès de Gaston Babel, il en parla à Pierre Vincent et Laurent Jeanvoine, deux girmontois, retraités du ministère des armées.

Après concertation, nos trois hommes décidèrent de s’assurer de la présence de ces engins de guerre.

A l’aide de détecteurs de métaux et un peu de terrassement à l’endroit désigné à l’époque par Gaston Babel, les munitions étaient bien là !

Jean Marie Manens, maire était aussitôt prévenu. Après avoir constaté la présence des munitions et sécurisé la zone, il décida de prévenir la préfecture.

C'est alors que 2 spécialistes du déminage sont venus sur le site, et ont déterré un obus de 75mm, une roquette, 2 obus de mortier et 2 grenades à manche allemandes.

Les 2 grenades et les 2 obus de mortier étant intransportables, les démineurs les ont neutralisés sur place en les faisant exploser.

Pour limiter les projections, les obus et grenades ont été enterrés sur place, puis entourés d'un cordon détonant relié à un câble électrique.

Après avoir pris toutes les dispositions de sécurité nécessaires, les deux démineurs ont déclenché la mise à feu du dispositif. Un épais nuage de fumée mélangé à la terre se dégagea au-dessus de la zone où étaient enterrés les explosifs. Après s’être assuré qu’il n’y avait plus aucun risque, le trou a été rebouché par Claude Daval et son tracteur.

74 ans après ce conflit on constate qu’il existe encore des explosifs dissimulés sur le territoire.

Avec le temps, ces munitions se dégradent et deviennent de plus en plus dangereuses, en cas de découverte, ne pas les manipuler, sécuriser l’endroit, rester discret et prévenir la mairie qui fera le nécessaire pour faire extraire ces explosifs.

Merci à Pierre Vincent pour son récit et ses photos.