Cette année, "Lâ Patoisant dâ tro R'vères" avaient rendez vous avec leur potes patoisants du massif vosgien à Xertigny, où le thème de la journée était coutumes et traditions de la vie d'autrefois.

C'est par une soirée de loures entre voisins, qu'ils ont ouvert ce colloque.

D'autres scènes d'autrefois ont été présentées par la douzaine de groupe présents : la fête du village, le conseil de révision, la St Martin, le soir du nouvel an, St Nicolas, feu de la St Jean. Des enfants se sont même mêlés aux différents groupes, présentant eux aussi des petites révattes en patois.

Après les travaux présentés par tous les groupes, Benjamin Massot, universitaire à Munich, a fait un état d'avancement du projet SYMILA, qui, à partir de 350 phrases de toutes natures et à l'aide d'un enregistrement des différents patois de France, il sera possible de faire des comparaisons de syntaxes et de tonalité. Pour l'instant, tous les enregistrements sont à l'Université de Toulouse et seront bientôt accessibles via internet.



Jean Baptiste Picard, diplômé de Sciences Po, agrégé d'histoire, professeur d'allemand et d'anglais, et qui enseigne à la Sorbonne, était également présent pour faire état de son attachement au patois (lui même a des origines vers Neufchateau). Il a décidé de l'apprendre et de le parler avec ses enfants. C'est une langue qui rattache les hommes à leurs origines. C'est ainsi qu'Iseult sa fille de 5 ans, a raconté une histoire que l'on contait du côté de Neufchateau : incroyable !

Il est vrai que le patois est de moins en moins parlé et pourtant c'est ainsi qu'il résistera au fil des années.

L'an prochain le colloque se tiendra à Sainte Marie aux Mines.

En attendant, lâ Patoisants dâ Tro R'vères s'activent dans la préparation de la messe qu'ils animeront à 10 h 30, ce dimanche, en l'église du Girmont.

Le patois, signe de nos racines doit perdurer. merci aux jeunes d'emboiter le pas.