Depuis 2004, les patoisants des Vosges (qui comprennent le versant lorrain, le versant alsacien et le versant franc comtois) ont l'habitude de se retrouver, à travers un colloque, ou chacun s'exprime dans son patois, un patois issu de la langue romane.

C'est à la Tour du Champ du feu que ce 9ème colloque se tenait, un endroit mystérieux, certes mais d'une beauté unique avec des espaces protégés. Il y a 17 pistes de skis 10 remontées mécaniques, 1 restaurant et un site d'accueil pour randonneurs, 100 km de ski de fond (gratuits). les montagnards disent toujours qu'il faut conjuguer le développement avec la protection de la nature : ils ont réussi !

Propos de différents intervenants :

Nous sommes attachés à la mémoire des anciens, pour que la tradition se perpétue, nous mettons le patois dans une conversation quand ça nous arrange, ou pour rigoler, ça ne suffit pas, il faut faire vivre la langue des anciens à travers chants et histoires. Avoir des origines ça compte, gardons un peu de notre patois, partageons le en y apportant une touche de modernité. Pour parler de l'avenir, il faut d'abord faire référence au passé. le patois c'est une langue millénaire, on devrait dire que le français est un patois qui a réussi !

Cette année, le thème était les fables de la Fontaine. Lâ patoisants dâs Tros R'vères y sont allés avec la laitière et le pot au lait. Milou qui avait la mission de réciter la fable, en patois, bien sûr, a impressionné par son aisance à manier le patois. Elle a été la seule à ne pas se servir de support papier. Martine qui faisait Perrette, était "court vétue", et avait chaussé ses souliers plats.

Alice Morel Conseillère générale s'est admirablement bien chargée du bon déroulement de cette journée. Plusieurs maires, député et vice président du conseil général étaient présents. On sent que côté alsacien, on est plus sensibilisé à la défense du patois que dans le versant lorrain. Les instances départementales et régionales apportent beaucoup de soutien à toutes les actions entreprises pour préserver ce patrimoine linguistique.

En conclusion, il a été dit qu'il fallait tout mettre en œuvre pour encourager l'écrit, constituer une littérature. Même si le vocabulaire est rustique, une langue qui vit c'est une langue qui sait s'adapter, faire feu de tout bois.

Pour sensibiliser la jeunesse, pourquoi ne pas participer à la réforme du rythme scolaire en pratiquant une heure d’initiation au patois dans le temps du travail scolaire ?...

Les patoisants ont bien apprécié la présence à chaque table d'un chef de table, comme ici avec Bernard,

le bon pot au feu, et sont tous revenus avec le magnifique livre de Marc Brignon, dont le travail ethnologique et dialectologique qui s'appuie sur les nombreux témoignages oraux et documents d'archives.

Prochain rendez-vous : la messe animée par les patoisants le dimanche 6 octobre à 10 h 30, au Girmont.