S’il fallait qualifier ce dernier marché, animé par la mécanisation de la forêt, il semble qu’il n’y aurait pas de mot juste pour bien en résumer son ampleur, et son succès. Plusieurs jours auparavant, Bernard Aubel, le local, s’était chargé d’alimenter le terrain en bois de toutes tailles et de tous âges. De gros sapins entiers (non ébranchés) ont fait le chemin de la forêt d’un particulier au terrain communal, soulevant une curiosité inattendue en bordure du trajet !

Comme il était loin, le temps de l’exploitation des forêts par nos grands pères. On nous parlait de voituriers, de diable, de camsure, de croquant, de tourne billes, de hache, de passe partout, de haut fer, etc

Aujourd’hui, on a encore besoin de bûcherons. Denis, le local, nous dira même qu’on en manque.

Lui, il a rayé la hache de son équipement, il ne travaille qu’à la tronçonneuse, il se cantonne à couper du bois dans les endroits ou la machine ne peut aller, et à gérer des forêts en prélevant les plus gros pour permettre aux autres de se développer.

C’est alors le débusqueur comme ici Franck Lambolez, qui avec son gros tracteur sortira les bois de la forêt dans les beaux terrains : pratiquement plus de cable à tirer !

Les abatteuses comme celle d’Alain Vançon sont spécialisées dans les coupes à blanc, les éclaircissements de plantations, etc. (abatteuse et tronçonneuse, sont complémentaires).

Derrière l’abatteuse, passe le porteur comme celui de Jean François Laroche, complètement désarticulé pour s’adapter à toutes sortes de terrain afin d’amener le bois à quai. Un grumier comme celui de Sylvain Perrin, charge les bois pour les conduire en scierie, ou en papeterie, ou autre. Bernard Aubel, récupère le branchage et les bois non destinés à la scierie pour en faire des plaquettes.

Pour ceux qui souhaitent destiner leurs bois personnels en charpente et planche, une scierie mobile peut aller au domicile de ceux-ci. La maison Perrin en a fait la démonstration avec Arnaud aux commandes et Elisabeth comme ouvrier de scierie !

Toutes ces activités ont été reproduites en réel dans la prairie communale sous le regard médusé de milliers de personnes. Chacun sait que toutes ces machines existent, mais les découvrir toutes en même temps en activité, est unique. Bravo pour l’organisation d’un tel thème, où tous ces professionnels au quotidien de la forêt se sont pliés gracieusement au jeu de la démonstration.

C’était tout simplement impressionnant. Tous ces engins ont une force insoupçonnée ! D’autres professionnels du bois étaient également présents avec du matériel se rapportant au bois. Un thème comme celui là, grandeur nature, mérite d'être renouvelé. Du côté des étals, les sachets se sont bien remplis, on a, comme à l’accoutumée, « mouèrandé » sur place.

On est venu en mobylette, en Juva, et en voitures particulières, Dieu sait s’il y en avait, les parkings étaient pleins, d’autres espaces verts ont du s’ouvrir au public pour accueillir cette multitude de véhicules, du jamais vu, nous diront les responsables des parkings.

Le rendez vous de la semaine prochaine se fera autour de la gastronomie, avec de grands chefs comme C. Bongeot, J.C. Aiguier, au son de l’accordéon.