Ce mardi soir, vers 19 h 15, Jacqueline Couval est allée chercher une pince dans son atelier pour ouvrir un bocal. Après avoir poussé la porte, quelle ne fut pas sa stupeur, tout était sens dessus dessous, dans l'atelier : la laine de verre pendait les plaques de polystyrène étaient arrachées, griffées déchiquetées, des coques de noix se trouvaient dispersées un peu partout.

Se munissant de sa lampe de poche, elle balaya de son faisceau lumineux l'atelier et aperçu alors les bandes longitudinales noires sur les museaux d'un couple de blaireaux terrés derrière une planche.

Après avoir pris conseil auprès de Gilles Mathiot, elle laissa la porte grande ouverte, pensant que les deux animaux allaient reprendre la clé des champs. Apparemment, ils étaient stressés et ne bronchaient pas, redoutant la présence de l'homme.

Jacqueline demanda alors l'intervention des sapeurs pompiers. Venus à trois, les hommes du feu se trouvèrent confrontés à une situation assez rarissime. Très professionnellement, avec beaucoup de précaution, armés d'un lasso, et après plusieurs tentatives, ils réussirent à les sortir de leur squatte.

Les deux mustélidés, ne respectant pas la séance d'épouillage habituelle, repartirent très doucement dans la nature, n'en croyant pas leurs yeux.

Très certainement que ces deux animaux étaient venus il y a déjà un certain temps, ils auront réussi à pousser une porte qui se sera ensuite refermée sur eux. Il y a 8 jours, il n'y avait aucun dégât dans le local.

Ils auront ensuite profité de leur période de repos, qui n'est pas une hibernation proprement dite. Il sont capables de vivre un certain temps de leur réserve de graisse accumulée en automne. Leur poids peut alors varier de plus de 60 %.

Il semble que très prochainement, la maman blaireau va prochainement entrer dans la phase de parturition (mettre au monde des blaireautins) pour agrandir le cercle familial. Le blaireau est un des rares mammifères à être monogame.