Lors de ce deuxième vendredi du marché d'été, une fois encore, on peut dire qu'il y avait une foule digne de la période de référence qui va du 14 juillet au 15 aout.

La verdure fait office de salle de réception, le soleil de marmite, dedans, ajoutez-y pleins de composants, déjà une grosse poignée d'exposants aux produits de qualité, une autre poignée d'artisans qui travaillent en direct, tout cela dégage de bonnes odeurs qui chatouillent narines et papilles, et c'est ainsi que vous obtenez cette potée girmontoise bien particulière qui attire les grandes foules chaque vendredi soir.

Pendant que tout cela mijote, on peut profiter des poneys d'Equivigotte, qui permet à qui le souhaite, des balades tout au long de la soirée.

Et... la cerise sur le gâteau, elle se trouve dans l'animation. Chaque semaine, un thème différent, avec des variantes d'une année sur l'autre. Ce vendredi, Philippe Galmiche a réussi a mobiliser, parmi ses amis et passionnés de vieilles motos, une quarantaine d'engins allant de 1908 à 1939.

De véritable bijoux pour certaines, d'autres étaient là, dans leur jus d'origine, comme la Terrot 250 de 1932 de Gugusse Andreux de la Beuille,

d'autres ont été restaurées. Il y en avait de toutes les marques et de toutes les années, une Monet Goyon de 1934, une dollar, une Peugeot 1931, une motorette Terrot 1914, une Terrot 1923, une 515 Peugeot 1935, etc.

En les regardant de près, on remarque l'évolution spectaculaire qu'il y a eu au fil des ans. La Terrot 260 de 1908, fonctionnait avec des courroies, elle avait encore des pédales pour aider dans les montées, (eh oui, ses concurrentes n'arrivaient pas à monter les côtes).

Jusqu'en 1930, on remarquera que le réservoir se trouvait entre tube. Après 1930, il sera alors posé ! Pas surprenant de voir un petit bidon d'huile accroché à l'engin, eh oui, il fallait prévoir de réajuster les niveaux, car ces motos étaient équipées de moteurs à huile perdue : d'abord l'huile graissait le vilebrequin, puis allait graisser la chaine ! Voyez celle ci, elle a un phare à acétylène !

Bref, tous ces engins sont de véritables bijoux, et ils ont tous une histoire, ou ils en évoquent. Jacqueline dira qu'elle a vu la même que celle de son papa. "C'était une Terrot, on avait le droit de monter dessus pour aller à la pêche", Michel ajoutera, "oui, on montait sur celle de mon père pour aller au Hariol, il y avait un enfant sur le réservoir d'essence, et deux autres derrière ! Maman et mes sœurs y allaient en vélo !"

Du côté des étal, on a vu le bluet s'enhardir, les cerises cotoyer les abricots, les travers de porcs se mêler aux jambonneaux dorés

La semaine prochaine, le thème s'articulera autour de l'école, avec des jeux d'antan, lecture récitation, la visite de la petite classe et de la cantine, la possibilité d'écrire avec différentes plumes, une exposition avec des objets se rapportant à l'école sera présentée par Pierre Bertin, bref, là aussi, de quoi faire revivre pleins de souvenirs. .