Malgré la pluie, l'invitée de dernière heure qui se plait à s'imposer aux différentes manifestations du village, on a pu "mouercher" (battre les gerbes) au marché d'été ce vendredi soir.

Une équipe de jeunes, (Jean Claude, Frédéric et les enfants Galmiche) a amené les gerbes de blé récoltées peu de temps auparavant en Haute Saône, à l'aide d'un hhallat (charriot à échelle et à roue à bandage), tracté par un vieux Vendoeuvre tout restauré.

La vieille mouercherie, (machine à battre, à moteur électrique, datant du début du siècle dernier) a repris du service, avalant à toute vitesse les gerbes, recrachant la paille à son extrémité, et le grain par en dessous, le laissant tomber dans un grand van, qui sélectionne le grain par grosseur, et rejette "la pousse" (barbe et déchets de l'épi).

Sous de petits chapiteaux, une autre équipe a mouerché avec une plus vieille machine actionnée à la main par Coco et Jean Marie. Jean Claude préparait les gerbes et Gérard les faisait avaler à la machine.

Noël Del, et Pierrot (trois patoisants) ont sorti le fléau pour battre de façon très ancienne, des épis bien chargés en grain, tout cela était très expressif, mais avec la pluie, cela n'avait pas une connotation estivale.

Cela a eu le mérite de démontrer en public un travail qui est aujourd'hui grandement mécanisé.

Les Amis du pays du Chalot étaient également présents. Comme à l'accoutumée ils ont fait les gaufres à l'ancienne, mais surtout, ils sont venus avec une scie permettant de scier en longueur. Le travail de scieur de long n'est pas aussi évident que cela, ceux qui s'y sont frottés ont vite compris la délicatesse du geste et l'effort que cela impliquait pour venir à bout de sa pièce de bois.

Sur le marché, la foule déambulait ne prenait pas trop le temps de papoter, mais faisait cependant ses achats. Les parapluies ont fait recette, chacun repartait avec son sachet de provisions.

Il faut espérer mieux côté temps pour vendredi prochain ou le thème sera l'exploitation de la forêt d'hier à aujourd’hui.