Grand moment, ce vendredi soir au marché d'été, ou l'art s'est décliné de toutes façons. Oui l'art, car il faut être spécialiste pour réussir à réaliser tout ce que les milliers de personnes présentes ont pu découvrir.

Les brodeuses de Fougerolles se retrouvaient là,

comme si elles étaient à couôraige, celles de Plombières, toutes sur le même côté, comme à Ruaux, les fileuses de laine au tour et au rouet, la tricoteuse de chaussettes, la brodeuse sur filet, les points comptés, le patchwork, et

le métier à tisser : voilà un panel textile richement représenté.

Ajoutez-y la vannerie, que ce soit avec les saules, l'osier, la paille, ou le rotin, le cannage de chaises, et faites un détour par les amis du pays du Chalot, où les uns font les gaufres à l'ancienne, et les autres montent un chello miniature, et vous en aurez eu plein les yeux.

Que de belles choses, ici un barreau d'échelle, du passé plat, des chiffres, là des jours, une bobine, une navette, la toile pour faire une bavette, un set de table, une nappe, un fond de chaise, un beuchon, une chormatte, une sénatte, un cherpegnon, un porte aiguille, une gaufre, vraiment, on peut féliciter les organisateurs de ce marché : la démonstration du savoir faire en public, quelle richesse !

Qui plus est :

voir Paulette, au tour, assumer dignement la succession de Lucie, Nicolas manier aussi bien la paille que la pierre, trois générations de brodeuses se côtoyer à Fougerolles, Odette venir d'Héville, avec son métier à tisser, on peut dire que notre patrimoine est entre de bonnes mains, et a encore de l'avenir !

En salle communale, le stand de l'Economie Sociale et Familiale du Val d'Ajol, emmené par Michèle, (stand que nous avions confondu avec celui de l'IME la semaine dernière), a fait un tabac. Tout le travail d'une année est parti aussi vite que les petits pâtés d'à côté, que les rates de Jean Claude, ou que la crême d'Albert !

Gros travail pour les hommes du Parking qui ont bien du mérite pour faire en sorte que chacun ait une place le plus près possible du marché !

En bref : Julienne 88 ans, aime honorer de sa présence ce marché, elle y retrouve beaucoup de monde, des cousins, des voisins, un traiteur, une couturière, Jean Pierre a renoncé à la sénatte, il préfère carrément la glacière, le chien d'Elly n'avait de nez que pour tout ce qui sentait le fumé, Michel avait sorti l'épinette, Denis avait délaissé le parking pour les saules : voilà comment un marché devient un grand moment de convivialité, et comment le temps semble s'arrêter quelques heures, afin d'entretenir cette ambiance unique qui fait tant rêver.

Prochain rendez-vous, vendredi prochain avec le festival de musique mécanique, cela s'annonce encore grandiose.

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